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Association Kwata

Pointe Liberté

Pointe Liberté

Un espace littoral sauvage

La Pointe Liberté, à Macouria, est un site naturel d’une superficie d’environ 120 hectares, appartenant au Conservatoire du littoral. Depuis 2021, il est co-géré par l’Association Kwata et la commune de Macouria. Comme tous les sites du Conservatoire du littoral, l’objectif de cette co-gestion est de préserver ce site naturel, tout en le maintenant accessible pour des activités de découverte et de valorisation durable et respectueuse.

Les amérindiens Palikurs ont été les premiers habitants de la Pointe Liberté. Le début des expéditions coloniales, vers 1600, ouvrent une nouvelle ère pour ce territoire. En 1709, l’arrivée des jésuites sur la pointe de Macouria a été un événement déterminant qui a façonné l’avenir de la région. La culture du roucou, du café et du cacao a prospéré jusqu’au 19e siècle, faisant de la Pointe Liberté un point crucial dans les transports fluviaux reliant Macouria à l’île de Cayenne.

Dans les années 1950, l’aventure de l’aéropostale en Guyane a marqué un tournant. Maurice Dumesnil, aviateur et résistant de la Seconde Guerre mondiale, qui avait réalisé la première liaison Dakar-Casablanca en 1948, créé la Société aérienne de transport Antilles Guyane. Il établit alors les premières lignes aériennes reliant les communes de l’intérieur du territoire. Pendant trois ans, ce héros aérien a effectué les liaisons entre Cayenne, Saint-Laurent et Saint-Georges avec son seul avion, le Monospar Ciel de France.

Les années 1970 ont vu la construction du pont du Larivot, marquant la fin des transports fluviaux et changeant la topographie du site. Des traces de cette époque subsistent, telles que des cales inclinées et des bateaux échoués, mais aussi des excavations, des digues, qui ont permis d’extraire des matériaux pour le pont. Ces digues et lacs ont ensuite été recolonisés par une végétation spontanée, et certaines espèces, telles que les grenouilles Allobates et les Scinax, se sont appropriées ces nouveaux habitats.

En 2009, à la suite de l’accident d’un bateau crevettier sur le pont, fragilisant une pile, le pont est fermé à la circulation. Des navettes permettant la traversée des passagers sont instaurées pour permettre la liaison entre les deux rives.

En 2009 et 2014, puis 2022, des fouilles archéologiques préventives ont été réalisées, mettant en lumière des structures amérindiennes et des traces de sépultures, ainsi que des céramiques amérindiennes et coloniales, témoignant des occupations successives du site.

Aujourd’hui, la Pointe Liberté représente un patrimoine naturel indéniable pour la Guyane, offrant aux visiteurs un lieu de repos et de découverte au cœur d’une biodiversité remarquable, comprenant une faune diversifiée avec la présence de jaguars, de biches des palétuviers, de caïmans, ainsi qu’une avifaune riche composée, pour les plus spectaculaires, d’ibis, de courlis, de pics et de balbuzards pêcheurs.

Des activités et usages réglementés

Afin d’assurer la préservation des espaces naturels, des paysages, de la flore et de la faune et de maintenir la tranquillité publique, de garantir la sécurité des biens et des personnes, les activités et usages sont réglementés par l’arrêté municipal 104/2023/PM/VM

Merci de respecter les lieux et les espèces qui y vivent.

Pour aller plus loin

Arrêté municipal 104/2023/PM/VM
Arrêté municipal portant réglementation de l’accès au site de Pointe Liberté

Petit guide illustré de la faune de la Pointe Liberté
Espèces inféodées au littoral guyanais – Dewynter 2024