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Association Kwata

Réseau Echouage de Guyane

Réseau Echouage de Guyane

La Guyane : un territoire avec de forts enjeux pour la conservation des grands vertébrés marins.

La Guyane abrite une forte diversité de mammifères marins, avec une vingtaine d’espèces recensées, avec des densités relativement importantes pour de nombreuses espèces. La Guyane est également un site de ponte majeur pour trois espèces de tortues marines : la tortue luth, la tortue verte et la tortue olivâtre.

Plusieurs pressions s’exercent sur ces espèces. Les captures accidentelles dans les filets de pêche représentent la principale cause de mortalité des animaux retrouvés échoués sur les plages. La concentration de près de 90% de la population sur le littoral participe à la dégradation des milieux littoraux, marins et des sites de nidification des tortues marines. Certains fleuves sont contaminés par les rejets de l’activité aurifère et les rejets de produits phytosanitaires par l’agriculture. D’autres menaces comme le braconnage, le dérangement ou encore les collisions ont été recensées sur le territoire. Enfin, même si les projets d’exploration pétrolière ne sont plus d’actualité au large de la Guyane, le risque d’un accident au Brésil est quant à lui bien présent : les courants marins d’Est en Ouest entraîneraient nécessairement des impacts sur les populations de vertébrés.

Le Réseau des Echouages de Guyane (REG) rassemble une vingtaine de personnes sur tout le littoral guyanais, personnes formées et habilitées, qui interviennent sur tous les signalements d’échouages de tortues et de mammifères marins. Le REG a trois objectifs principaux.

– Secourir les animaux lorsque cela est possible, même si les échouages d’animaux vivants sont rares.  Les causes sont principalement naturelles : jeune séparé de la mère, sénescence, pathologie, accident à la marée. Le REG intervient aussi régulièrement pour libérer des animaux pris dans les filets de pêche.

– Améliorer les connaissances sur les causes de mortalité des tortues et mammifères marins : en réalisant un examen externe et une autopsie, la cause de la mort peut être déterminée dans la majorité des cas.

– Contribuer à une meilleure connaissance de la biologie des espèces : grâce aux prélèvements d’échantillons et aux analyses en laboratoire, des études peuvent être mises en place par les structures membres ou partagés avec des initiatives partenaires. Le régime alimentaire des animaux, la contamination aux polluants, la génétique, sont des sujets abordés ces dernières années.

 

Le REG travaille en étroite collaboration avec la Direction Générale des Territoires et de la Mer, qui finance la coordination du réseau. Le REG s’inscrit dans le cadre défini par le Réseau National Echouages, coordonné par l’Observatoire PELAGIS à La Rochelle, et s’appuie sur une charte validée par l’ensemble des membres. Cette charte qui définit les objectifs du réseau, la liste des membres, leurs rôles, les protocoles de terrain et les protocoles de centralisation et de valorisation des données.

Les associations Kwata et EDEN-I : coordination du REG pour 2024 et 2025

La coordination anime le réseau et forme les nouveaux membres, et veille à ce que le réseau soit opérationnel. La coordination du REG est aussi garante du stockage rigoureux des données et des échantillons. Elle est l’interlocuteur privilégié dans le cadre de toute mise à disposition d’informations.