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Photo issue d'un piège photographique ©Kwata
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Le jaguar a une distribution large en Guyane, et sur une partie importante de la région des Guyanes (Suriname, Guyane, état brésilien de l'Amapa). Cette région a un rôle majeur à jouer dans la préservation de ses populations. Le jaguar est un grand prédateur, il a une place cruciale dans le fonctionnement et l'équilibre des chaines alimentaires. A cet égard, il est sensible non pas uniquement à des pressions directes et à la dégradation des habitats, mais aussi à l'abondance des espèces qui constituent ses proies: rongeurs, ongulés. Relativement opportuniste, le jaguar est présent dans les forêts primaires, secondaires, les savanes, les mangroves, et aussi à proximité des installations humaines. Les interactions avec le bétail sont ainsi de réels problèmes pour la conservation de l'espèce dans plusieurs régions d'Amazonie. Les dégâts qu'il cause rendent alors le dialogue avec les éleveurs bien compliqué, ce dialogue étant cependant nécessaire pour une bonne la compréhension des actions de protection à mettre en place.



Objectifs du programme

L'association Kwata a mis en place un premier travail sur l'évaluation des densités de l'espèce, afin de mieux comprendre la capacité de grands félins à réagir aux modifications de l'habitat et à la raréfaction possible de ses proies. Les grands félins ont aussi besoin de très grands territoires: ils peuvent aider à mieux comprendre, à une grande échelle, le fonctionnement et la dynamique des populations animales, et contribuer ainsi à concevoir un aménagement du territoire qui soit compatible avec la survie des espèces: taille adéquates des zones de réserves, maintien et utilité de corridors écologiques, …


Méthode

La méthode choisie est celle des pièges photos. Un piège photographique est constitué d’un boîtier étanche renfermant un petit appareil photo et un capteur de chaleur en mouvement relié au déclencheur de l'appareil. Le principe de l'étude est basé sur la « capture / recapture »: la capture est la photo d’un animal par un appareil, sa recapture est sa photo par un autre appareil. Le travail d’analyse des photos comprend deux phases. Tout d’abord, grâce aux ocelles de leurs pelages, on définit le nombre d’animaux différents présents sur la zone d’étude. Dans un second temps, les recaptures permettront d’estimer leurs déplacement sur la zone, ce qui est nécessaire pour calculer la surface effective couverte par le dispositif, et en y rapportant le nombre de jaguars observés de calculer une densité.


Premières conclusions

Le premier site d'étude est situé dans une forêt gérée par l'ONF dans la région d'Iracoubo. D'autres sites, notamment de forêt primaire, non perturbée et non chassée, seront étudiés ensuite. Aucun travail n'avait été mené en Guyane, ni dans les pays voisins, ne permettant pas de comparaison. Même si elle est focalisée avant tout sur les jaguars, cette méthode d'étude permet d'obtenir des informations précieuses sur d'autres espèces. De nombreux pumas, pourtant très rarement observés, sont par exemple photographiés lors de cette première étude. Les premiers résultats seront disponibles en 2008.



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