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La plus petite des tortues marines

La tortue olivâtre est la plus petite des tortues marines et doit son nom à la couleur de sa carapace. Cette dernière est nuancée de brun, tandis que sa peau est de couleur plus claire (jaunâtre).
Souvent asymétriques, les plaques d’écailles costales et vertébrales ont un nombre variable (respectivement 5 à 10 et 4 à 9). Cependant un critère ne trompe pas : les deux premières écailles costales sont en contact avec la plaque nuchale. La tête est de taille moyenne et, vue du dessus, de forme triangulaire.
Outre les caractères précédemment cités, la forme de la carapace de la tortue olivâtre se distingue de celle des autres tortues marines en d’autres points. On notera que la carapace s’avance au dessus du cou et que ses bords inférieurs sont retroussés de manière prononcée (forme d’écuelle retournée).

Un régime alimentaire varié

Les tortues olivâtres ont un régime alimentaire omnivore. Elles se nourrissent de crustacés, poissons, mollusques, méduses, oursins, auxquels elles peuvent parfois ajouter des algues et des herbes marines. Elles ont ainsi, à la différence de la plupart des tortues marines, un régime peu spécialisé et une certaine souplesse écologique.

Un comportement grégaire

On observe plusieurs stratégies de ponte chez les tortues marines et c’est sans conteste celle de la tortue olivâtre qui impressionne le plus. En effet, cette dernière adopte un comportement grégaire qui se traduit par la sortie simultanée de plusieurs dizaines à plusieurs milliers de femelles la même nuit, sur le même site. Ce phénomène, appelé arribada («arrivée» en espagnol), peut être observé sur les côtes du Pacifique d’Amérique Centrale (notamment à Ostional au Costa Rica) ainsi que sur les plages d’Orissa en Inde.
Qu’est ce qui régit ce phénomène ? Si rien ne permet encore de le démontrer, il semblerait que l’origine de ces grands rassemblements soit liée à la production d’un signal olfactif grâce à la sécrétion de phéromones par des glandes exocrines.
Quel avantage les tortues olivâtres peuvent-elle tirer d’une telle stratégie? Il s’agit peut-être d’une adaptation qui permettrait d’augmenter les chances de survie des femelles et des jeunes face aux risques de prédation.



Distribution

La tortue olivâtre fréquente principalement les mers chaudes. Sa présence est observée entre les latitudes 21°N et 34°S. Elle abonde dans les océans pacifique et indien, où elle serait même la tortue marine la plus représentée. En revanche, elle est assez rare dans l’Atlantique, notamment dans sa partie ouest. Ainsi les plages de Guyane constituent les plus gros sites de ponte de l'Amérique du Sud pour l'espèce. L’olivâtre est connue pour fréquenter les plages continentales, elle s’aventure peu dans les régions insulaires.


Reproduction

Les femelles pondent en Guyane tous les ans, voire tous les 2 ans. Lors d'une saison de ponte, une tortue olivâtre vient 1 à 3 fois pondre avec un intervalle d'environ 20 jours entre chaque montée.
Une fois son nid creusé, l'olivâtre dépose 100 à 120 œufs qui incubent pendant 50 jours environ. L'émergence des nouveau-nés a lieu aux heures fraîches (de la tombée de la nuit au petit matin), quelques jours après l'éclosion : il faut jusqu'à 4 jours aux petites tortues pour remonter la colonne de sable. Les nouveau-nés se dirigent ensuite vers la mer, attirés par la brillance de celle-ci.

L'observation des pontes

Les tortues marines sont des espèces menacées et protégées. Il convient donc de prendre certaines précautions pour les observer.
Cliquez ici pour obtenir plus d'informations


Principales menaces

Les principales menaces pesant sur la tortue olivâtre sont d'ordre anthropique. Les captures accidentelles dans les chaluts sont certainement la première d'entre-elles. En Guyane, les chiens errants sont responsable chaque année de la destruction de dizaines de femelles, de centaines de nids et de milliers de nouveau-nés. L'urbanisation des sites de ponte induit également des menaces comme la pollution lumineuse, la circulation motorisée sur les plages ou bien encore les enrochements pratiqués par les riverains pour se défendre contre l'érosion.


Pour en savoir plus sur l'olivâtre

L'association Kwata a édité un ouvrage consacré à l'olivâtre. Découvrez vite cette espèce fascinante dans un ouvrage documenté et riche en photographies. Biologie, écologie, menaces et conservation sont autant de thèmes qui permettent de mieux appréhender les enjeux inhérents à la tortue olivâtre sur le plateau des Guyane.

La tortue olivâtre
Guillaume Feuillet & Benoit de thoisy
52 pages
Edition Kwata
Collection Nature Guyanaise
ISSN : 0997-184K
Prix public conseillé : 7,00 euros




Téléchargez ici le dossier de presse du livre (1,3 Mo)

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